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Parasites externe (serpents)

Qui n’a jamais été confronté un jour ou l’autre à une invasion plus ou moins grande de parasites externes? De quelque manière que ce soit, c’est malheureusement toujours une erreur de la part du propriétaire.

Comme à titre d’exemple, omettre une quarantaine sécuritaire à chaque nouvel arrivant, échanger des reproducteurs ou encore prendre en pension des reptiles de d’autres terrariophiles.

Ou tout simplement, vous venez d’acquérir un nouveau spécimen et vous remarquez lors de la quarantaine qu’il a des parasites ou qu’il est trop souvent immergé totalement sous l’eau.

Ce sont tous des gestes qui peuvent avoir une répercussion négative sur la santé de vos propres reptiles qui sont déjà bien établis à la maison. 

Qu'est-ce qu'un parasite externe ? 
Les parasites externes, tel les acariens, sont des arthropodes généralement de petites tailles. Ceux-ci forment un ordre de la classe des arachnides et sont des parasites hématophages, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent de sang.

Les deux acariens les plus souvent rencontrés en Terrariophilie sont sans nul doute les mites et les tiques. Ces deux arthropodes peuvent être très néfastes pour la santé d’un reptile s’ils sont en grands nombres.

En effet, les mites et les tiques peuvent être porteuses de maladies plus ou moins graves risquant ainsi de les transmettre aux serpents déjà affaiblis. 

Les mites 
La mite la plus commune et la plus redoutée est l’Ophionyssus natricis. Cette espèce est extrêmement prolifique; la femelle peut pondre lors de ces trois premières semaines de vie de 60 à 80 œufs qu’elle déposera en prenant soins de bien les éparpiller ci et là dans le vivarium.

Ces parasites ont un cycle de vie assez court heureusement, soit de 10 à 30 jours. Mais ils n’ont pas besoin d’hôte intermédiaire et vit donc en vivarium. La détection de mites sur un ophidien est plus ou moins simple. Elles sont soi en mouvement ou immobiles, bien cachées sous les écailles.

La plupart des mites seront sur le serpent même, favorisant le pourtour des yeux (lunette pré cornéenne), le menton, le cloaque et les plis près de la bouche. Certains parasites seront noyés dans le bol d’eau, ou encore cachés dans les interstices que leur offre le vivarium tel le substrat, les branches et les roches. Elles mesurent à peine 1 mm et sont de couleurs noires, brunes ou rougeâtres. Lorsque le serpent a beaucoup de mites, on a l’impression qu’il a été saupoudré de poivre.

Les tiques 
Les tiques, quant à elles, mesurent en moyenne de 3 à 5 mm de long. Elles sont de couleurs gris rougeâtre et de forme plate imitant très bien les écailles du serpent. Elles sont plus communément rencontrées chez les Boidea (boas et pythons). En effet, chez les boas, on les retrouve souvent dans la région du cou, tandis que chez les pythons, les tiques siègent davantage vers le milieu du dos, sur le corps et les côtés.

Les tiques sont très fréquemment présentes sur les spécimens sauvages importés tels les pythons royals. Peu importe le type de parasite rencontré, il est nécessaire de les exterminer le plus rapidement possible avant que leurs populations deviennent trop nombreuses, ce qui aura comme conséquence un affaiblissement du reptile par anémie (perte de poids, manque d'appétit etc.).

Les mites chez les serpents ne sont pas dangereuses pour les mammifères, car elles ne vivent que sur eux. Mais attention! L’hôte naturelle de l’Ophionyssus natricis est le serpent, mais en leur absence, elles peuvent très bien se répandre chez le lézard. 

Les symptômes ? 
Les symptômes d’une infection parasitaire externe chez un ophidien sont très vastes, voire même vagues. Voici les symptômes les plus souvent rencontrés : 

Mites 
Ceux qui seront davantage parasités par les mites auront des écailles rêches (rudes, rugueuses), seront léthargiques et peuvent même souffrir d’anémie, de grave infection cutanée (bactérienne, fongique) et parfois d’infection sanguine. 

Tiques 
Les tiques sont malheureusement avérées vectrices pour les infections de type virales et protozoaires. Un serpent envahi de tiques souffrira aussi habituellement d’anémie et/ou de problème cutané tel les dermatites.

Règle générale, le reptile atteint souffrira de mauvaises exuviations et se frottera de manières répétées contre le sol et les branches afin de s’épargner les douleurs dues aux démangeaisons. Cela peut même aller jusqu’à créer des abcès et des croûtes sur les régions atteintes. Certains serpents resteront immergés sous l’eau, ne laissant dépasser que leurs narines, afin de tuer le plus grand nombre possible de parasites par noyade. 

Que faire si l'on suspecte des parasites et comment les traiter ? 
Premièrement, il est important de prendre conscience de l’étendue de l’invasion. Si vous n’avez que quelques serpents à la maison et qu’ils ne sont pas gravement atteints d’un surnombre de parasites, il sera possible de les traiter vous-même. Sur le marché présentement nous commençons a retrouvé des produits efficaces pour traiter ces parasites.

Par contre, si vous craignez d’infecter votre grande collection et/ou un de vos reptiles semble mal en point parce qu’il a trop de parasites, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire pour animaux exotiques (spécialisé en reptiles et non en oiseaux exotiques!) 

Mites voici la marche à suivre :
Il est tout d’abord souhaitable de faire prendre un bain d’eau tiède d’une durée minimale d’une heure afin d’enlever le plus grand nombre possible d’insectes. Ensuite, isoler l’individu qui est parasité afin d’éviter la propagation des acariens et vérifier attentivement tous les autres serpents pendant une période qui s’étendra sur quelques jours.

Il est fortement conseillé de traiter tout de même tous les reptiles qui résident dans la même pièce afin de s’assurer qu’il n’y aura aucune autre récidive ou du moins, désinfecter et traiter les vivariums adjacents du/des reptiles infestés. 

Il est important d’isoler le reptile dans une autre pièce à part, loin des spécimens sains afin d’éviter toute infestation. Lors du traitement, il est aussi essentiel de prendre soin que cette pièce ne contienne pas d’autres animaux tel les insectes, petits mammifères et poissons, car la toxicité de certains produits de traitement peuvent être nocif, voir mortel pour eux.

Il faudra aussi désinfecter (avec de l’eau de javel fortement diluée, ou mieux du Virkon produit en clinique vétérinaire) le vivarium initial ainsi que le décor pour être sûr qu’aucun acarien n’y survit. Il est possible de cuire les roches au four à 350 °F (176.7 °C) pour une durée de 15 minutes. Jetez le substrat, quel qu’il soit, et tous les objets remplaçables. 

Mettre le serpent parasité dans un bac de plastique muni de plusieurs petits trous, ou encore mieux, un petit aquarium vitré avec une ouverture grillagée sur le dessus, offrant ainsi une aération adéquate. Il n’est pas nécessaire que le reptile soit dans un grand habitat pour le traitement, car un plus petit vivarium aura besoin de beaucoup moins de produits lors du traitement.

Le serpent devra avoir que son bol d’eau comme « accessoire » essentiel temporaire avant le début du traitement et comm e substrat, du papier absorbant essuie-tout tout blanc. Il est important de ne rien mettre d’autre, car les acariens peuvent s’y cacher et survivent au traitement. Il est important de ne jamais utiliser de produit antiparasitaire (poudre ou vaporisateur) pour mammifères ou tous autres animaux, car leur toxicité est trop élevée et concentrée pour la santé d’un serpent.

Malgré quelques cas de mites qui auraient développé une certaine résistance à cet ingrédient, le Vapona dont le composé insecticide s'appelle du Dichlorvos (cancérigène pour l'humain) et qui est aussi volatile et se dépose sur les surfaces.

 Important de retirer les bols d'eaux au moment de traiter pour éviter que les animaux en ingèrent. Le vapona est un insecticide très souvent employé et fiable (sauf pour quelque rare cas de Nerodia et de Thamnophis). Comme pour tout autre produit, il peut être nocif et même mortel s’il n’est pas utilisé adéquatement. Mais en règle générale, tout se passe très bien lorsqu’on respecte les règles de bases essentielles : 

La posologie est l'étape la plus importante du processus. En effet, il est très dangereux de trop concentrer le produit dans un espace restreint. Dans les cas plus ou moins extrêmes, une surdose trop élevée d'insecticide risque de créer des lésions passagères ou permanentes au reptile et même causer la mort, surtout chez les jeunes sujets.

Afin d'être certain du bon dosage à prescrire, il y a une règle très facile et simple à utiliser qui est la suivante : 1 pouce carré de Vapona a la capacité de traiter 10 gallons, soit 40 litres. Après avoir préalablement *coupé le morceau requis équivalent à la grandeur du vivarium à traiter, déposer le morceau de Vapona idéalement à l'intérieur du vivarium en prenant soin, par contre, que le reptile
n'ai aucun contact avec ce dernier. 

Pour ce faire, il est recommandé de placer le Vapona dans un petit contenant muni de trous afin de laisser passer les vapeurs de l'insecticide. Il faut être vigilant, car les trous qui y seront faits devront être beaucoup plus étroits que la tête du serpent afin de s'assurer qu'il ne pourra pas entrer à l'intérieur. Fermer solidement le contenant. Il est tout aussi possible de mettre le carré de Vapona directement sur le dessus du vivarium s’il est grillagé. 

Important : Assurez-vous que la plaquette jaune n’a pas de contact direct avec votre peau. Le traitement durera en moyenne 5 jours. Désinfecter à tous les jours le vivarium et faire boire le reptile une fois par jour, ensuite retirer l’eau, car le produit créera un film sur l’eau, ce qui la rendra impropre à la consommation.

Il est important de ne pas oublier de se laver les mains avant et après toute manipulation du reptile parasité ou de son vivarium. Afin de s'assurer d'un bon résultat, il est important de refaire le même processus 14 jours après la fin du premier traitement pour tuer les oeufs restant.

Car si quelques oeufs ont survécu au traitement et ont éclot, on pourra les exterminer pour une dernière fois et avoir la conscience tranquille. Il est à noter que cette méthode n'est pas la seule et unique façon de faire. Il est aussi important de savoir que peu importe la façon dont on utilise le Vapona, il y a toujours un pourcentage de risque. 

Le Vapona et autres produits du gene (Nyx) a des contre-recommandations selon plusieurs vétérinaires. Ces derniers utilisent l'Ivermectine qui lui n'a pas de conséquences pour l'humain.

Autre possibilité sans produit chimique, les nettoyeurs à vapeur, qui peuvent servir à tuer des mites de tapis juste avec de la vapeur d'eau vraiment chaude. 

Tiques voici la marche à suivre :
Si le reptile n’a uniquement que quelques tiques, il n’est pas essentiel de l’isoler. On aura qu’à le traiter immédiatement et ensuite le remettre dans son vivarium, après avoir soigneusement désinfecté ce dernier et jeté le substrat. La technique la plus efficace et la plus rapide d’enlever une tique est de prendre un coton-tige imbibé d’éther et d’enduire celle-ci près de sa tête qui est sous la peau du serpent.

Attendre une dizaine de secondes et enlever à l’aide d’une petite pince le parasite. Assurez-vous que le rostre a bien été enlevé (la tête ainsi que les éléments de fixations de la tique) sinon la partie délaissée à l’intérieur de l’animal formera très rapidement un abcès. Ensuite, bien désinfecter la région touchée avec un désinfectant, de la Bétadine par exemple. 

Quelles précautions prendre afin d'éviter les parasites ? 
Bien entendu, la quarantaine! C’est l’étape primaire la plus importante lors d’un nouvel achat. L’animal doit être isolé, seul, dans une pièce.

Il ne faut jamais oublier de se laver les mains lorsque l’on a terminé de s’occuper des reptiles en quarantaine. Bien faire attention aussi si vous faites de la pension pour les autres reptiles.

Ne les mettez jamais en contact avec vos propres reptiles, et l’avez-vous soigneusement les mains après chaque manipulation. Il est de plus conseillé de ne pas les garder dans la même pièce que vos propres serpents. Il est aussi important de noter qu’il est fortement conseillé d’avoir des vivariums vitrés, facilitant de ce fait l’entretient.

Ceux-ci se désinfectent à merveille contrairement aux vivariums en bois par exemple. 

© Reptile en Captivité