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On dénombre à ce jour huit sous-espèces de serpents ratiers de type taeniura:
⇒ Elaphe taeniura friesei (Werner, 1928)
⇒ Elaphe taeniura grabowsky (Fischer, 1885)
⇒ Elaphe taeniura mocquardi (Schulz, 1996)
⇒ Elaphe taeniura ridleyi (Butler, 1899)
⇒ Elaphe taeniura schmekeri (Boettger, 1895)
⇒ Elaphe taeniura taeniura (Cope, 1861)
⇒ Elaphe taeniura yunnanesis (Anderson, 1879)
⇒ Elaphe taeniura ssp. (???)

Il existe aussi à ce jour quelques phases de taeniura taeniura :
⇒ Albinos
⇒ Anerytheristic
⇒ Calico
⇒ Hypomelanistic
⇒ Lavender
⇒ Snow

Note: Les espèces les plus répandues en captivité sont Elaphe taeniura friesei, Elaphe taeniura ridleyi.
Cette fiche ne traitera que du ratier de Taïwan (Elaphe taeniura friesei).

Description:
Cette grande couleuvre élancée atteint en moyenne sept pieds de long une fois adulte, ce qui en fait le plus grand serpent du genre Elaphe. La couleur de fond est le gris et le jaunâtre tirant parfois au vert olive, arborant des motifs dorsaux ovales de couleur noire. Une ligne de couleur plus pâle parcourt sa très longue queue en diminuant d'intensité pour laisser place à des tâches plus ou moins ordonnées vers le milieu du corps. De minces traits sombres marquent les deux côtés de sa tête à partir du cou jusqu'aux yeux, lui donnant ainsi l'apparence d'un raton-laveur. À noter que les jeunes spécimens possèdent généralement des couleurs plus ternes et moins attrayantes que ceux d'un âge plus avancé.

Les grands yeux globuleux de ce serpent sont à pupilles rondes, ce qui signifie qu'il mène une vie crépusculaire. Par contre, il aime beaucoup se déplacer durant la nuit. Le ratier de Taïwan est un serpent au corps élancé, ce qui lui permet de grimper facilement aux arbres.

Distribution Géographique et habitat:
Cette couleuvre est originaire de l'île de Taïwan, où elle fréquente autant les forêts que les champs agricoles. Elle est souvent aperçue près des habitations et parfois même à l'intérieur de celles-ci lorsqu'elle est en quête de nourriture.

Longévité:
Comme la plupart des colubridés, ce ratier peut vivre en moyenne une quinzaine d'années, bien que certains spécimens aient déjà vécu près de 20 ans en captivité.

Alimentation:
En captivité, le ratier de Taïwan possède un très bon appétit et accepte volontiers des proies mortes et refusera que très rarement un repas. Il est possible de lui offrir un rongeur de taille adapté, tels les souris ou les rats, une fois par semaine. Ce rongeur doit être légèrement plus gros que la plus grosse partie du corps du serpent.

Il est fortement conseillé de toujours nourrir le serpent avec des proies mortes, soit fraîchement tuées ou bien surgelées et réchauffées. En effet, les rongeurs, comme les rats et les souris, possèdent des dents et des griffes pouvant tuer ou blesser gravement un serpent. Bien conservé, un rongeur surgelé jusqu'à 6 mois ne perdra aucune de ses valeurs nutritives. Cependant, passé ce laps de temps, il est mieux de s'en défaire, car les bactéries peuvent aisément envahir la nourriture.

Lorsque le serpent est maintenu sur un substrat autre que le papier ou le tapis de feutre, il est primordial de le nourrir à l'extérieur de son vivarium afin de s'assurer qu'il n'ingère pas de substrat. En effet, les substrats ne sont pas digestibles pour le serpent et peut causer dans certains cas des occlusions intestinales graves, menant souvent à la mort de l'animal. Normalement, un bac de plastique sera amplement suffisant puisqu'il y est simplement pour ingérer sa proie et ensuite remit dans son vivarium primaire.

Dans le cas où le substrat sur lequel est maintenu le serpent est du papier absorbant ou un tapis de feutre, il est possible de nourrir celui-ci directement dans le terrarium. Par contre, il faut éviter à tout prix, dans le cas où plus d'un serpent cohabitent ensemble, de nourrir un reptile directement dans son habitat captif s'il n'est pas seul, car dans le cas contraire, il y a risque d'ophiophagie involontaire. En effet, ce ratier est très vorace et deux serpents peuvent essayer d'ingérer la même proie.

Reproduction:
La maturité sexuelle de cette espèce est atteinte vers l'âge de deux ans. Il est important de nourrir généreusement les spécimens reproducteurs durant l'été afin qu'ils aient un minimum de surplus de gras lors de l'hibernation. Ensuite, les laisser jeûner tout le mois d'octobre afin de s'assurer qu'il n'y ait pas de restant de nourriture dans leur système digestif, ce qui pourrait leur être fatal lors du refroidissement.

Lorsque le temps de l'hibernation est arrivé, il faut diminuer la température graduellement de quelques degrés à chaque 3 jours jusqu'à environ 12°C. De cette période à la période de l'accouplement, il est très important de les laisser dans le noir et d'éviter la manipulation.

De deux à trois mois plus tard, il est temps de ramener graduellement les températures à la normale. Le couple doit alors être maintenu ensemble. L'accouplement peut se dérouler sur plusieurs heures. Si l'accouplement est réussi, la gestation dure plus d'un mois et la femelle déposera entre 7 et 11 oeufs dans un endroit humide. Vous devrez donc installer une boîte de ponte. Une boîte assez grande pour qu'elle puisse s'y glisser facilement. De la vermiculite, ou de la mousse de sphaigne humide devra être placée à l'intérieur de celle-ci.

Il est important de mettre les œufs le plus rapidement possibles dans un incubateur dont les températures seront maintenues à environ 28°C et le taux d'humidité à près de 100%. Aussi important de ne jamais retourner les oeufs lors de la manipulation de ceux-ci sinon la membrane aura vite fait de se déchirée tuant ainsi les embryons.

Entre 24 et 36 heures après le début de l'éclosion des oeufs, les serpents sont tous sortis. Il s'agit maintenant d'installer ces nouveau-nés dans une boîte ou un plat de plastique dont on a pris soin de recouvrir le fond d'un papier absorbant. Un petit bol d'eau doit être installé à l'intérieur de chacun de ces plats et doit être nettoyé à tous les deux jours.

Il est fortement déconseillé de placer plus d'un nouveau-né dans chacune des boîtes, car il arrive parfois que certains spécimens puissent s'attaquer à d'autres. Les nouveau-nés doivent être nourris à tous les 5 jours en déposant délicatement un petit souriceau devant eux. Quelques spécimens peuvent refuser tout repas avant leur première mue qui a généralement lieu quelques jours suivant l'éclosion.

Tempérament et manipulation:
Jusqu'à récemment, les ratiers de Taïwan retrouvés sur le marché étaient souvent capturés directement dans la nature. De ce fait, la plupart des spécimens maintenus en captivité ont un caractère quelque peu agressif. Par contre, depuis maintenant quelques années, il est possible de se procurer des spécimens nés en captivité. Ceux-ci possèdent généralement un bon caractère et se laissent manipuler sans problème. Comme la plupart des serpents, les jeunes spécimens sont souvent plus craintifs et mordeurs que les adultes. Il est donc recommandé de les manipuler avec grand soin et après quelque temps, la plupart se calmeront. Attention toutefois, ce ratier est très vif et rapide lors des manipulations maladroites.

Bien qu'une morsure provenant de ce serpent soit totalement inoffensive, elle n'en est pas moins douloureuse. Il faut donc être constamment sur ses gardes lorsque l'on manipule un spécimen de grande taille.

Soins en captivité:
Ce grand ratier asiatique aime grimper, il est assez actif et peut se déplacer très rapidement en cas de besoin. Il est donc important de lui offrir un vivarium d'une bonne taille dans lequel on aura pris soin d'y installer plusieurs branches solidement fixées.

La température du terrarium doit se maintenir entre 26 et 28°C le jour et osciller aux alentours de 22°C la nuit. Cette légère baisse est très importante, afin de rendre au serpent une vie nocturne plus fraiche. Il est important d’utiliser une lampe chauffante, allumée environ douze heures par jour, si la température désirée n’est pas atteinte. Attention toutefois de ne pas trop élever les températures, car une trop forte chaleur peut être néfaste pour la vie de ce serpent.

Une pellicule chauffante, placée sous le vivarium et branchée en permanence et à l'opposé de la lampe chauffante, assurera au serpent une bonne digestion et permettra à celui-ci de se réchauffer en cas de besoin. À noter que les éléments chauffants doivent toujours être disposés de façon à ce que le reptile ne puisse pas y accéder, donc à l'extérieur de son habitat captif, empêchant ainsi les risques de brûlures.

Comme substrat, le gros bois d'écorce ou du palis facilite grandement le nettoyage et apporte aussi un côté esthétique et tout à fait naturel. Lorsqu'une partie du vivarium sera souillée, il ne reste qu'à enlever la partie décelée ainsi que les alentours et par la suite, de la remplacer par des écorces neuves. Le bois a aussi la qualité d'absorber les liquides et de ce fait, les odeurs seront ainsi minimisées.

Il est important de vérifier que le serpent évite l'ingestion de ces matières non comestibles, car cela pourrait mener jusqu'à une occlusion intestinale et entrainer la mort du serpent. De ce fait il est préférable de le nourrir à l'extérieur de son vivarium.

Il est possible d'utiliser un tapis de feutre pour recouvrir le fond du vivarium. Il est par contre très important de changer celui-ci à toutes les semaines, car il favorise grandement la prolifération des bactéries. L'avantage de ce substrat est qu'il est possible de nourrir le serpent directement dans le vivarium. Par contre si l'habitat est décoré de façon naturelle ce substrat peut être désavantageux, car il faut alors tout défaire à chaque semaine afin de le nettoyer.

Le papier absorbant et le papier journal peuvent aussi être utilisés comme substrat comme le font la plupart des éleveurs. Par contre, ceux-ci doivent être changés aussitôt que le serpent défèque ou urine, car ils n’ont pas l'avantage de minimiser les odeurs.

Note: Il est important de maintenir le substrat toujours propre et sec, afin éviter les problèmes cutanés. Par contre, fournir au serpent un grand bac d'eau changé tous les deux jours, lui permettra de boire ou de se baigner en cas de besoin. Par ailleurs, le taux d'humidité ne doit pas être très élevé pour cette espèce. En général, il ne suffit que de vaporiser le vivarium environ deux ou trois fois par semaine assurant ainsi un taux adapté à l'animal, ce qui l'aidera lors des périodes d'exuviations.

La présence de plusieurs cachettes, de tailles adaptées à celle de l'animal, diminuera le stress inutile, rendant ainsi le serpent plus calme lors des manipulations.

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