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Exuvie (mue)
Mue des reptiles
Exuvie (mue) serpent ratier noir albinos
La mue des reptiles Le phénomène de la mue est connue par la plupart des gens, en particulier pour les serpents. Mais tous ne comprennent pas toujours le vrai mécanisme biologique.
Regardons ensemble ce qu’est la mue des reptiles.
La peau des reptiles :
La peau des reptiles, tout comme les mammifères, est constituée de deux couches principales : l’épiderme et le derme. C’est le derme qui contient, entre autres, les vaisseaux sanguins et des fibres nerveuses. Le derme de certains reptiles contient aussi des ostéodermes. Ce sont des os qui sont dérivés de vertèbres, de côtes, de clavicules et de tissu dermique.
La majorité des tortues possèdent ces structures qui forment la carapace (partie du dos) et le plastron (partie ventrale). Ce qui fait de la carapace et du plastron des tortues un tissu vivant comme pour la peau et les ongles/griffes. Certains crocodiliens ont aussi des ostéodermes sur la région du dos.
L’épiderme est constitué de cellules germinatives (stratum germinativus) qui se répliquent continuellement pour remplacer les cellules en surface, les cellules cornifiées ou kératinisées (stratum corneum). On fait parfois référence à la corne pour désigner la kératine.
La kératine est une protéine imperméable et très résistante dont s’emplissent les cellules de la peau, de la carapace, des ongles/griffes, des cheveux/poils (pas dans le cas des reptiles!) et des écailles des reptiles. Mais attention, il y a la kératine molle propre à l’épiderme et la kératine dure contenu dans les parties plus rigides de l’épiderme et dans les griffes. Ces cellules se cornifient, s’aplatissent et se compriment au fur et à mesure qu’elles approchent sur la surface de l’épiderme, formant ainsi une barrière efficace.
Les serpents ont une peau relativement mince entre les écailles. Cette peau est souple et extrêmement élastique. La forme des écailles des serpents varient selon les régions du corps; les écailles ventrales sont larges et épaisses afin d’assurer support et protection alors que ceux du dos et des flancs sont plus petites. De plus, l’écaille qui recouvre l’œil du serpent est aussi régénérée avec le reste de la peau. Écailles qui est en fait la peau de la paupière qui est « soudée » et transparente.
Les lézards ont pour leur part une peau généralement robuste avec des écailles formées par des replis de l’épiderme et de la surface du derme. Chez les lézards on voit aussi des modifications de certaines écailles; cornes, épines, crêtes et fanon. La peau des tortues peut être mince et lisse ou épaisse et généreusement écaillée. La carapace et le plastron de quelques espèces renferment moins d’ostéodermes et leurs cailles rigides sont remplacées par un cuir souple et solide.
L’ensemble des tissus qui couvre le corps des crocodiliens est quelque peu différent. Chaque écaille est distincte des autres. Les écailles sont un genre de cuir coriace. Elles sont toutes attachées entre elles par du tissu de connexion élastique. La peau de leur dos est très cornifiées et comporte des ostéodermes. Leur épiderme comporte des chromatophores servant probablement à la thermorégulation. Autre caractéristique digne de mention est que la peau des reptiles ne contient pas ou très peu de glandes. Alors, que ce soit clair, la peau des reptiles n’est pas « gluante »!
Explication du phénomène biologique :
L’ecdysis est un processus complexe dans lequel les cellules germinatives de l’épiderme se répliquent pour former une nouvelle couche de cellules kératinisées. Ces dernières cellules composent la couche externe de la peau, la corne. En même temps qu’une nouvelle couche se forme sous l’ancienne, un liquide visqueux (la lymphe) diffuse sous l’ancienne épaisseur de cellules kératinisées. La lymphe est le liquide dans lequel baignent les cellules d’un organisme. L’introduction de la lymphe et l’action d’enzymes spéciaux créer un espace qui séparera l’ancienne couche cornée et la nouvelle. Après quoi la mue proprement dite a lieu; l’animal se défait de sa vieille peau.
La mue chez les reptiles :
La mue des reptiles est cyclique et se répète tout au long de leur vie jusqu’à leur mort. Quand un cycle est terminé, c’est à dire quand le reptile se dépouille de sa vieille peau, un autre cycle recommence. Les lézards muent, pour la plupart, en plusieurs grands morceaux. De plus, quelques espèces de lézards mangent leur vieille peau. Les serpents devraient muer généralement la totalité de leur peau en un morceau. Chez ces derniers, il y a une préparation de l’organisme, le comportement du reptile change et il effectue sa mue en parfois quelques minutes. Les tortues et les crocodiliens muent par petits morceaux.
Quand et combien de temps:
La fréquence de la mue dépend de plusieurs facteurs. L’espèce, l’âge, l’état nutritionnel, la température et l’humidité sont autant d’éléments qui régissent la fréquence des mues. Un jeune serpent en pleine croissance mue plus fréquemment qu’un autre qui a atteint la taille adulte. Dans les premiers mois de sa vie, le serpent peut muer jusqu’à une fois par mois. Tandis qu’un serpent adulte pourra muer aux deux à trois mois. Par contre un lézard dans la fleur de l’âge peut muer aussi fréquemment qu’aux deux semaines.
Chez les serpents :
Il y a aussi des moments précis où le serpent entre en mue, par exemple, quelques jours après leur naissance, en sortant d’hibernation, en débutant la saison d’accouplement, quelques jours avant de pondre ou de mettre bas. La durée moyenne de la mue est de sept à quatorze jours à partir du premier signe visible jusqu’à la mue proprement dite (moment où le serpent se défait de sa vieille mue).
La mue, étape par étape :
Au début, le serpent est au repos pendant un certain temps indéterminé qui peut varier de quelques jours à quelques mois. Puis la peau devient de plus en plus terne et blanchâtre à mesure que les jours passent (premier signe visible). C’est la phase dite opaque parce que le serpent a les yeux blanchâtres ou bleutés. Cette période dure environ de huit à onze jours. Pendant la phase opaque, le serpent est pratiquement aveugle. Il devient souvent beaucoup moins tolérant aux dérangements/manipulations. La phase opaque est suivie par un retour à la transparence originel qui dure de trois à quatre jours. La peau semble alors lâche et épaisse.
Quand le temps arrive enfin de muer, le serpent cherche un objet rugueux comme une pierre ou une branche sur lequel il pourra décoller les rebords de ses lèvres pour commencer à enlever sa vieille mue. En se frottant, en contractant les muscles de son corps et en rampant il glissera lentement hors de la vieille peau en la retournant à l’envers comme quand on enlève un bas. L’opération prend de quelques minutes à quelques heures.
Problème de mue chez les serpents:
Ci-haut, nous avons abordé l’aspect normal de la mue chez les reptiles. Maintenant regardons les principales causes des problèmes de mue et comment intervenir pour y remédier. Les problèmes de mue, sont courants chez les reptiles en captivité, en particulier pour les serpents et les lézards. L’observation de la mue, et de sa fréquence est un moyen facile et efficace pour interpréter l’état de santé d’un serpent.
Définition :
Mauvaise mue égale, difficulté ou même incapacité à se défaire de la vieille peau, de la surface de la nouvelle. Mais attention, la rétention de mue n’est pas une maladie, mais plutôt un symptôme d’un autre problème. Ensuite…
L’animal qui vient d’effectuer une bonne mue en ressort splendide, ses couleurs sont plus resplendissantes et mieux définies. Sur la vieille peau, on peut souvent discerner le patron de coloration du serpent à qui elle appartenait. Et c’est d’ailleurs une méthode que les herpétologues utilisent pour recenser les serpents et lézards d’une région en particulier. Il arrive que les serpents au corps massif comme certain boa et python déchirent leur vieille peau en muant.
Ce sont les grandes lignes du mécanisme de mue chez les reptiles lorsqu’ils sont en santé. Les reptiles sont des animaux très spécialisés et très variés en fait de caractéristiques morphologiques et physiologiques. Une meilleure connaissance de la biologie de ces animaux nous permet de mieux pourvoir à leurs besoins en captivité.
L’origine du problème :
Les conditions d’hébergement :
Dans la plupart des cas, ce sont les conditions d’hébergement qui sont inadéquates. Un taux d’humidité trop bas, une température trop basse, une carence alimentaire et un manque d’objet sur lequel se frotter sont tous des facteurs qui peuvent provoquer une mue incorrecte. Il est parfois difficile de maintenir adéquatement les paramètres environnementaux nécessaires au bien-être de certaines espèces de reptiles. En dehors d’un certain écart de température, les reptiles ne peuvent muer.
Les blessures les parasites et infections :
La peau peut être facilement endommagée. Il faut éviter les manipulations durant la période de mue. On peut fissurer la peau à être muée et la lymphe introduite entre les deux épaisseurs se dessèchera. La peau se décollera moins facilement. De toute façon, les animaux en période de mue manifeste généralement leur mécontentement à être dérangés et manipulés, souvent même ils refusent leurs repas.
Tôt ou tard les infestations de parasites causent presque toujours des problèmes de mue Les blessures, les brûlures, les infections cutanées et les infestations de parasites tel les mites et les tiques amènent le serpent à muer plus souvent. Suite à des blessures, à des brûlures ou à des infestations, la peau du serpent aura besoins de se cicatriser. Et le serpent infesté de parasites externes se débarrasse d’une bonne partie de ses envahisseurs en les laissant derrière lui sur sa vieille mue. Dans un état de maigreur extrême et déshydratation, l’organisme des reptiles n’est pas en mesure de multiplier ses cellules et de synthétiser les enzymes indispensables à la mue.
Quoi faire :
Si ce sont les conditions d’hébergement qui sont à l’origine du problème, il est généralement plus facile de les corriger que si l’animal souffre d’un dérèglement hormonal.
Dans la mesure du possible et si ce n’est pas trop traumatisant pour l’animal, il faut aider le reptile à enlever sa vieille peau ou des morceaux de peau demeurée collés. Simplement parce que les morceaux de peau qui reste collés sur le serpent peuvent causer diverses maladies cutanées à long terme.
Réhydrater :
La meilleure méthode pour remédier à une rétention de mue est de réhydrater la peau de l’animal. L’idée est de rendre la vieille peau plus molle et de lubrifier le tout pour avoir plus de facilité à la décoller et à l’enlever. Voici une suggestion :
Le ‘’bain’’ :
On place l’animal dans un contenant sécuritaire de plastique ou un aquarium avec juste assez d’eau pour recouvrir son corps. Attention aux fuites, le contenant doit être à l’épreuve des escapades. Il ne faut jamais laisser un reptile qui trempe sans surveillance.
S’il a vraiment des problèmes de santé, il pourrait se noyer. Idéalement, la température de l’eau devrait être tiède à chaude (25/28 C environ).
On peut aussi mettre une serviette mouillée dans le fond du contenant. Souvent les morceaux de peau collée se détacheront avec le frottement du serpent sur la serviette. Et le reste sera enlevé à la main.
On peut utiliser le ‘’bain’’ à chaque mue quand nous possédons des spécimens qui requièrent un taux d’humidité très élevé.
Attention :
À chaque fois qu’un serpent effectue une mue, il est important de vérifier si les écailles qui recouvrent les yeux sont bien parties avec le reste. Ceci est facilement observable en déroulant la veille mue. Si l’une d’elles est demeurée collée, il pourrait y avoir des complications.
Et enlever cette écaille est parfois difficile. Il faut avant tout s’assurer qu’on enlève bien une écaille restée collée et non l’écaille elle-même. Des dommages irréversibles pourraient être fait à l’œil.
Mais il est possible, avec précautions, d’enlever une écaille de l’œil demeurée collée. Il faut réhydrater, ramollir, assouplir cette écaille pour y arriver de façon prudente. Ensuite, après avoir essuyé l’œil, on applique délicatement un bout de pellicule Cellophane sur l’œil et ensuite, encore plus soigneusement, tirer sur la pellicule. Normalement l’écaille vient avec la pellicule Cellophane sans complication.
On peut aussi essayer de retirer l’écaille avec des pinces à bouts émoussées. Cette dernière technique demande plus de dextérité et il serait probablement plus sage de demander assistance à un vétérinaire ou à quelqu’un d’expérimenté.
Mais la chose peut se compliquer; les écailles des yeux qui sont retenues vont s’accumuler en pelure d’oignon. Le temps de ‘’bain’’ sera plus long et l’opération demandera sûrement l’aide d’un vétérinaire.
L’examen :
Il est facile de prévenir les problèmes en vérifiant l’intégrité de la peau des reptiles sur tout le corps lors des mues. Les yeux, les doigts, les replis de peau, autour du cloaque, sont tous des endroits ou la peau est parfois mal muée.
Autre chose auquel il faut faire attention est que la perméabilité de la peau est augmentée durant la mue. On doit éviter de traiter les reptiles contre les parasites externes avec des insecticides pendant la période de la mue. L’animal serait beaucoup plus susceptible de souffrir d’intoxication qu’à d’autres moments. Pendant la mue l’épiderme du serpent est particulièrement fragile surtout vers la fin parce que la nouvelle peau n’est pas complètement formée. Il existe de nombreuses causes aux problèmes de mue autre que ceux décrits précédemment tel l’hyperthyroïdie, le néoplasme, l’hypothyroïdie, les anciennes cicatrices etc…
La rétention d’une écaille sur l’œil n’est pas une urgence de vie ou de mort, au moins un autre cycle de mue peut avoir lieu avant d’entreprendre toute action. Surveiller la prochaine mue afin de vérifier si l’écaille ne décollerait pas d’elle-même. Comme mentionnée antérieurement, la mauvaise mue est un symptôme et non une maladie. Si après tentative de corriger les conditions d’hébergement le problème de mue persiste, il faudrait consulter un vétérinaire spécialisé dans les animaux exotiques.
Suggestions :
Prenez note des dates, de la durée, des caractéristiques et des résultats des mues que votre serpent accomplit. C’est une façon plus scientifique d’interprétation de l’état de santé de votre animal. Attention, bien d’autres aspects de la garde en captivité de ces bêtes sont à observer avec autant de soin. J’encourage fortement ceux qui aiment les reptiles de lire, de chercher les réponses, de tout faire pour bien connaître leurs animaux.
Références:
CORBORN John 1991 The atlas of snakes of the world t.f.h. pp.34-35, 86
BAUCHOT, Roland 1994, Snakes, a natural history. Sterling pp. 18
MADER, Douglas R., 1996, Reptile medicine, Saunders, (5) pp. 43-44, (10( pp. 104-105, (15) pp. 180
MADER, Douglas R. 1994,“Dysecdysis”: Reptiles magazine, August 1994, pp.12,14-15
Note:
Il n'est pas conseillé de nourrir un serpent lors de la période de mue, car la peau sous-jacente est relativement fragile. La manipulation est aussi à éviter pour la même raison.
La fréquence des mues dépend de nombreux facteurs:
⇒ l'âge
⇒ la croissance
⇒ le statut hormonal
⇒ l'état de santé
⇒ l'usure des écailles
Que faire lorsqu'un serpent est en période de mue?
Il est préférable, lorsqu'un serpent entre en période d'exuviation, de vaporiser régulièrement le vivarium afin de fournir le plus d'humidité possible.
Mentionnons aussi que, si un serpent mue en se libérant d'une exuvie entière et intacte, c'est un excellent indice de bonne santé.
Que faire si le serpent ne mue pas correctement?
Si le serpent ne se libère pas de sa vieille peau en entier, il est important d'agir rapidement en lui offrant un bain d'eau tiède d'une durée d'environ 20 à 30 minutes. Lorsque les morceaux ne se sont pas tous décollés d'eux même, il est possible d'utiliser une serviette humide et de frotter délicatement le serpent dans le sens des écailles, c'est à dire vers la queue. Dans le cas où l'écaille supra-oculaire, communément appelé "eye cap" en anglais, ne s'est pas retirée tout seul lors de la mue, il est très important de l'enlever le plus tôt possible. Pour se faire, il est souvent conseillé de placer le serpent dans une taie d'oreiller humide (tiède et non froide) pour une durée d'environ quinze minutes. Le serpent va alors chercher à sortir par le coin de la taie et pourra ainsi réussir à enlever son "eye cap" de lui-même. Sinon, l'utilisation d'un coton-tige humide peut aider, mais le tout doit se faire avec beaucoup de délicatesse.
Étapes de la mue des serpents
Référence: GAUVIN, JEAN (vétérinaire). 1988.
Les reptiles de compagnies, Guide complet du maitre.
Éditions Michel Quintin, 150 p.
Phase de repos:
Les couleurs de l'animal sont brillantes et les membranes cornéennes sont transparentes.
Phase de prolifération cellulaire:
Cette phase se caractérise par une division cellulaire intense sous l'exuvie. Elle ne peut être distinguée à l'oeil nu.
Phase initiale de kératinisation:
Les cellules qui ont proliféré sous l'exuvie commencent à se kératiniser; les couleurs commencent alors à ternir et on note un début d'opacification des membranes cornéennes.
Phase de kératinisation intense:
À ce stade, la plus grande partie des cellules sont, soit kératinisées, soit en voie de l'être. Les couleurs sont alors très ternes et les membranes cornéennes opaques. L'animal est alors inactif.
Phase de séparation:
L'exuvie se sépare des tissus sous-jacents, fraichement kératinisés. Les couleurs redeviennent alors vives et les membranes cornéennes retrouvent leur transparence. Cette phase survient de quatre à sept jours après le début de la mue.
Phase de mue:
En se frottant contre des pierres, des branches ou autres matière rugueuses, le serpent se débarrasse de l'exuvie. Elle est normalement rejetée en entier comme un bas déroulé à l'envers. Cette phase survient quatre à sept jours après la phase de séparation. Cela signifie donc que le phénomène entier de la mue s'étend sur une période variant de 8 à 14 jours.